La France , ses points forts et faibles en 2011-2013

Les points forts et faible de la France dans la lutte contre les déficits et dans le maintient de la qualité de notre dette publique

Nos points faibles :

1- Tout plan de rigueur entame mécaniquement la croissance par une consommation moindre des ménages.

2- La campagne électorale 2012 qui commence est peu propice à la mise en œuvre d’un plan de rigueur, l’austérité n’est pas compatible avec la démagogie, on ne peut vendre facilement des sacrifices aux électeurs français

3- Pas de cohésion nationale : Une gauche et une droite qui ne peuvent s’entendre actuellement sur la mise en ouvre d’un plan de rigueur, chacun se renvoie la balle, le résultat est une perte de crédibilité …

4- La peur de l’avenir qui s’installe dans la tête des Français, cela ne favorise l’épargne au détriment de la consommation

5- La France est-elle réformable ? la résistance aux changements de Français peu propices à ce que leurs avantages acquis soient remis en cause, les grèves et manifestations sont assez habituelles

6- Le manque de crédibilité de nos responsables politiques, les derniers sondages montrent que deux tiers des Français ne leur font plus confiance…

7- La désindustrialisation de la France au profit des pays émergents comme la Chine et l’Inde

8 – Nous n’avons jamais réussi à rétablir l’équilibre de nos finances publiques depuis plus de 35 ans

9 – Une croissance économique française molle (1,6%) en 2011 qui ne va pas vraiment aider à se désendetter et pourrait provoquer de nouveaux plans de rigueur.

10 – L’OCDE avertit la France au sujet des efforts supplémentaires à fournir pour maintenir le cap de réductions des déficits après 2011
11 – Il ne pourra plus y avoir de nouveaux plans de relance comme le grand emprunt pour dynamiser la croissance, la France ne peut plus augmenter son déficit sous peine de se décrédibiliser aux yeux des investisseurs,

– un pays qui n’investit pas assez est un pays qui s’appauvrit à terme
12 – La pauvreté ne diminue vraiment pas , les indicateurs sociaux ne sont pas bons…

13 – Les sérieuses difficultés rencontrées par certains pays périphériques (Grèce , Portugal , ’Irlande ) ne rassurent pas les populations européens.

– la Grèce a demandé et obtenu un rééchelonnement de sa dette vis-à-vis de l’Europe
– la Portugal et l’Espagne commencent à être chahutés par les marchés financiers
– L’Espagne pourrait avoir besoin de nouveaux capitaux pour renflouer ses banques
– Les prochaines cibles : la Belgique et l‘Italie dont on commence tout juste à parler

13- Les économistes aiment à se faire peur (cela fait sensation) et basculent progressivement vers le pessimisme :

– pérennité de l’euro ? ; il n’est plus tabou de parler de la fin de l’euro
– de même pour le défaut sur la dette publique de certains pays
 

14- les marchés ont tendance à sur-réagir aux indicateurs et aux rumeurs, ils ont horreur de l’incertitude

– l’impact négatif des multiples plans de rigueur sur la croissance européenne
– La consommation est amputée par l’augmentation des impôts et taxes
–  Les exportations européennes de la France va souffrir

15 – Le manque de coordination des pays européens dans l’aide à accorder aux pays en difficulté, on sent des réticences de part et d’autres, le compromis est difficile à trouver, cela laisse trop de temps aux marchés pour sur-réagir..

16 – La réaction négative des populations européennes face aux plans de rigueur :

– les sacrifices à supporter sont très difficiles financièrement.
– Ces plans entament le moral car la population n’est pas responsable de cette situation, la frustation s’amplifie
– Cela va favoriser la monté du nationalisme et le populisme.
– Les grèves générales et manifestions nationales développent un sentiment de révolte.
 

17 – La monté des extrêmes politiques ( dont le nationalisme) ne rassurent pas les marchés financiers

 

Nos point forts :

1 – atteindre l’objectif de 6% de réduction du déficit public ne sera pas trop contraignant pour au moins trois raisons :

• arrêt du plan de relance (-35 milliards)
• pas de récession, une croissance molle certe mais une croissance quand même qui devrait faire rentrer un peu plus d’argent dans les caisses de l’Etat
• une réduction des niches fiscales et sociales de 10 milliards

2 – un chômage qui devrait stagner, voire baisser légèrement gràce à cette croissance molle

3 – Nous n’avons jamais fait défaut sur notre dette publique depuis deux siècles, nous avons toujours pu rembourser les débiteurs

4 – Notre notation est très bonne par le triple A, les taux d’intérêts sont très proches de ceux de l’Allemagne
 

 

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